Projet

Explorer une nouvelle approche thérapeutique, pour aider les patients atteints de schizophrénie, qui souffrent d'hallucinations auditives persistantes

Coordination

Responsable coordinateur du projet :

Renaud Jardri

Établissement coordinateur :

Université de Lille, Inserm équipe U 1172

Mots clés

Hallucinations, neurofeedback, fMRI, neuromodulation, pharmaco-résistant

Données clés
  • Budget : 1 M€
  • Durée : 48 mois
  • Numéro : 22-EXPR-0006
Résumé

Les patients qui ont reçu un diagnostic de schizophrénie, peuvent entendre des voix, envahissantes et invalidantes au quotidien, pouvant échapper aux traitements médicamenteux et psychothérapeutiques de référence, dans plus de 25% des cas.

Ces dernières années ont vu se développer de nombreuses alternatives thérapeutiques dans le champ de la neuromodulation, afin de soulager ces patients résistants. Ces méthodes offrent l’avantage de pouvoir agir sur des réseaux cérébraux de manière non-invasive, en s’appuyant notamment sur les progrès récents de l’imagerie cérébrale fonctionnelle. La stimulation transcrânienne de régions cérébrales impliquées dans les hallucinations s’est déjà avérée partiellement efficace, mais ces méthodes s’appuient sur des dispositifs de stimulation électrique ou magnétique externe.

L’avènement de nouvelles méthodes de capture de symptômes en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle temps-réel (IRMfTR) permettent aujourd’hui de détecter la survenue d’une expérience hallucinatoire, avec une précision spatio-temporelle compatible avec une application clinique (projet INTRUDE), telles que le neurofeedback guidé par IRM fonctionnel. Par cette technique, les patients peuvent être entrainés à moduler leur propre activité cérébrale, afin de réduire leurs expériences hallucinatoires.

Le projet UNREHAL a pour objectif de valider cette nouvelle stratégie de neurofeedback, utilisant ce décodage IRMf automatisé de l’activité cérébrale per-hallucinatoire à visée thérapeutique. L’équipe impliquée souhaite entraîner des patients avec hallucinations réfractaires, à lutter contre leurs symptômes et à mieux appréhender les stratégies cognitives qui peuvent avoir un effet neurophysiologique direct, grâce à un feedback visuel en temps réel. 90 patients avec schizophrénie et hallucinations pharmaco-résistantes seront recrutés.
Cette approche en psychiatrie de précision constitue une étape cruciale de validation de l’efficacité de cette méthode thérapeutique innovante.

 

Financement ANR n°ANR-22-EXPR-0006.

Partenaires

CEA équipe NeuroSpin, CHU de Lille, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, King’s College London