Projet

Examiner le lien entre l'urbanicité, la pollution de l'air et les troubles psychiatriques

Coordination

Responsable coordinateur du projet :

Franck Schurhoff

Établissement coordinateur :

Université Paris-Est Créteil

Mots clés

Urbanicité, pollution atmosphérique, santé mentale, modélisation de l’exposition, capteurs, particules fines, ozone, dioxyde d’azote, potentiel oxydant, cohorte, French Minds

Données clés
  • Budget : 1,2 M€
  • Durée : 60 mois
  • Numéro : ANR-22-EXPR-0003
Résumé

L’urbanicité, soit le fait d’être né et/ou d’avoir grandi en ville, est un facteur de risque connu et consensuel pour plusieurs troubles psychiatriques (troubles psychotiques, troubles de l’humeur, troubles du spectre autistique). Cependant, les facteurs expliquant cette association sont mal connus. La pollution de l’air, connue pour être impliquée dans diverses maladies chroniques, est un candidat sérieux pour expliquer cette association.

Ce projet permettra de comparer l’exposition à différents polluants chez des sujets témoins et chez des sujets souffrant de troubles psychiatriques, en faisant l’hypothèse d’une exposition plus importante chez ces derniers.
Estimer l’exposition des individus à la pollution de l’air est un défi et la méthode utilisée peut en partie conditionner les résultats obtenus. Il est essentiel de pouvoir inclure différentes méthodes d’estimation de l’exposition à la pollution de l’air (bases de données publiques, modèles, capteurs intérieurs et extérieurs).

Deux types d’expositions seront étudiés. Premièrement, l’exposition rétrospective sera modélisée tout au long de la vie des sujets, en utilisant de manière synergique la modélisation numérique et les observations des concentrations de polluants pour la période 1990-2022, soit la plus longue jamais étudiée avec de tels outils en France. D’autre part, l’exposition sera mesurée de manière prospective à l’aide de capteurs de pollution, afin d’étudier les effets à court terme sur les 4 troubles psychiatriques, ainsi que sur les manifestations psychiatriques atténuées chez les sujets témoins.

Les objectifs de ce projet sont de mesurer l’influence de la pollution de l’air sur le risque de développer des troubles psychiatriques sévères, identifier des fenêtres de vulnérabilité et étudier l’impact sur la présentation clinique, le cours évolutif et l’évolution à court terme des quatre pathologies psychiatriques étudiées dans le PEPR.
Les 2500 sujets souffrant d’un des 4 troubles psychiatriques et 500 témoins évalués dans la cohorte French Minds seront inclus.

Deux types d’études, selon que les données rétrospectives ou prospectives, seront menées sur des patients et témoins de la cohorte French Minds. Une étude cas-témoins pour l’ensemble et chacun des 4 troubles psychiatriques : comparaison des expositions à long terme à la pollution de l’air. Et une étude ancillaire prospective de l’influence de la pollution de l’air sur les variations des manifestations cliniques (et subcliniques) de la maladie et des comorbidités associées.

Partenaires

Fondation FondaMental, Ineris, Inserm, Sorbonne Université, Université Panthéon-Sorbonne