Étudier l'impact de la pollution de l'air sur le développement cérébral, en particulier sur le plan psychiatrique, en utilisant des modèles animaux
Responsable coordinateur du projet :
Stéphane Jamain
Établissement coordinateur :
Université Paris-Est Créteil
Pollution atmosphérique, modèle animal, développement du cerveau, comportement, vulnérabilité génétique, réponse immunitaire
- Budget : 500 000 €
- Durée : 48 mois
- Numéro : ANR-22-EXPR-0004
La pollution de l’air est un problème majeur de santé publique dans les zones urbaines. Au-delà des conséquences directes de l’inhalation de polluants atmosphériques sur le système cardiorespiratoire et les décès prématurés, l’exposition prénatale est associée à un risque accru de développer des troubles psychiatriques et cognitifs.
Cependant, la sensibilité à la pollution atmosphérique varie d’un individu à l’autre, en fonction du bagage génétique. Les dommages causés au système nerveux central ont été étudiés principalement dans le cadre d’études épidémiologiques chez l’homme, mais elles sont souvent limitées par des antécédents personnels et une évaluation rétrospective. De plus, elles ne permettent généralement pas de déterminer comment les polluants affectent le développement du cerveau.
À l’inverse, les modèles animaux permettent un contrôle parfait des conditions d’exposition et une reproductibilité des expériences. Toutefois, la plupart des modèles proposés à ce jour se limitent à une exposition aiguë à une dose élevée d’un seul polluant et ne sont pas en mesure de reproduire l’exposition à la pollution atmosphérique inhalée par l’homme. De plus, les études animales se concentrent généralement sur des souches de souris isogéniques, sans modéliser les variations de sensibilité dépendantes de la diversité génétique.
L’objectif de ce projet est donc de répondre à ces limitations, en évaluant l’impact de la pollution de l’air sur le développement du cerveau, sur des fonds génétiques associés à des comportements de type psychiatrique.
L’équipe en charge du programme a mis au point les premiers modèles animaux polygéniques de troubles psychiatriques.
L’ambition est de fournir des preuves que le fond génétique joue un rôle dans les effets de l’exposition à la pollution de l’air sur les fonctions cérébrales et le comportement. Cela pourra aboutir à l’identification de marqueurs génétiques, qui pourront être utiles pour la prévention et la sensibilisation du grand public et des décideurs politiques.
Inserm